Viparita Karani (viparita = inverse, karani = action) n’a rien à voir avec Sarvangasana (la « chandelle »). La cambrure des segments lombaire et dorsal de la colonne vertébrale y est totale, et les fessiers se repositionnent plus bas que les reins. L’appui des mains sur les reins stimule les glandes surrénales (donc la production des hormones de la vitalité). La chaleur et l’énergie montent.
D’un point de vue énergétique, Viparita Karani, qui devient Mudra lorsqu’on y ajoute le circuit interne, est absolument incontournable !
« Tout le nectar qui s’écoule de la lune à la divine beauté est, sans en rien excepter, dévoré par le soleil, et c’est pour cela que le corps est sujet à la décrépitude […] Dans cette situation, il y a un expédient divin pour frustrer la bouche du soleil […] Pour la personne dont le nombril est en haut et le palais en bas, le soleil se trouve situé au-dessus et la lune au-dessous […] Celui qui pratique ceci pendant trois heures chaque jour est vainqueur de la mort« , nous enseigne la Hatha-Yoga-Pradipika. Rien de moins ! Sans aller jusqu’à l’immortalité, Viparita Karani Mudra, en inversant le processus d’écoulement d’amrit (le nectar), permet de renvoyer celui-ci vers les centres supérieurs, et donc de régénérer le corps et de conserver l’énergie.
A pratiquer sans modération !