LE YOGA EST UN ETAT

Avant d’être une pratique, le yoga est un état. Etat d’union (comme l’enseigne sa racine sanskrite, « yuj », qui signifie unir, joindre, atteler), à la fois interne et externe. Il signe en effet la réunion « microcosmique » des différentes « strates » de l’être humain (corps, mental, etc.), qui se résorbent dans la conscience, et la réunion « macrocosmique » de l’être humain et de son environnement au sens le plus large (tout ce qui est, en tant que manifestation Une). Les deux étant d’ailleurs de même nature. En yoga, on ne se ressent plus comme « séparé ».

Par extension, le mot « yoga » désigne les pratiques qui conduisent à cet état d’union. Elles sont multiples, et souvent complémentaires. En fonction de ses tendances, chacun(e) sera naturellement plus attiré(e) par un type de yoga que par l’autre.
Quoi qu’il en soit, le yoga reste une pratique INTERIEURE d’exploration et de maîtrise de soi, et non une gymnastique exotique visant à produire et à montrer de belles images extérieures.

Qu’est-ce que le hatha-yoga ?

Le hatha-yoga est une discipline multimillénaire de maîtrise de l’énergie, qui utilise le corps (asanas), le souffle et ses suspensions (pranayamas), les bandhas (verrouillages énergétiques), les mudras (sceaux énergétiques des mains ou des yeux), les visualisations et les techniques de concentration, pour parvenir à l’état de yoga.

Hatha-yoga vient de « ha » et « tha », respectivement « soleil » et « lune », c’est-à-dire les pôles droite/gauche, masculin/féminin, action/réflexion, extériorité/intériorité, force/souplesse, « pingala »/« ida », etc. (appelés « yang » et « yin » dans la tradition chinoise), à l’œuvre dans tout être humain et qui oscillent en permanence, empêchant le centrage. Le pratiquant cherche à équilibrer ces deux principes ou énergies (respectivement appelés Prana Shakti et Mana Shakti) pour les annuler, et permettre ainsi la montée de l’énergie centrale (Atma Shakti). On sort alors de la dualité pour atteindre l’état d’union/de yoga.

Le hatha-yoga n’est ni une religion, ni une pratique mystique : il s’agit d’une « méthode physico-psychique » adaptée à tout être humain désireux de se connaître lui-même – comme l’enjoignait le début de la devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes et reprise par Socrate il y a 2400 ans – afin de trouver son véritable Soi. Corps, souffle et mental étant indissolublement liés, on utilise des techniques physiques pour calmer le mental, ou au contraire des techniques de visualisation ou de concentration pour résorber les « nœuds » physiques, etc. Le souffle étant toujours au centre de la pratique…

Les bénéfices du hatha-yoga

Sur le plan physique, la pratique du hatha-yoga améliore à la fois la souplesse (on relâche les tensions musculaires, on libère les articulations, on « crée » de l’espace dans son corps) et la tonicité (certaines postures requièrent une forte contraction d’un muscle ou d’un, voire plusieurs, groupes musculaires). La posture debout se rectifie, de même que la posture assise, qui est notre posture dominante à l’heure des modes de vie sédentaires. Et les douleurs cervicales, dorsales ou lombaires s’atténuent, voire disparaissent… Sollicités par les postures et la respiration, les organes, notamment digestifs, fonctionnent mieux, le système nerveux s’apaise et le système endocrinien peut même être amélioré lorsque les postures sont tenues suffisamment longtemps. Progressivement, le corps s’affine et se renforce, il est plus « opérationnel » et devient un véritable allié. De corps subi, l’on passe à un corps habité. Mieux encore, parfois, à un temple…

Sur le plan énergétique, le hatha-yoga procure un subtil cocktail de dynamisme et de détente. Le souffle étant travaillé en permanence tout au long de la séance (nettoyage et activation des canaux énergétiques), l’énergie est réveillée et augmentée. Elle circule de manière plus harmonieuse. Rapidement, l’élève peut observer une amélioration de son activité diurne (plus de tonus, d’efficacité, moins de fatigue et moins de procrastination !), et en même temps, de son repos nocturne (diminution voire disparition des problèmes de sommeil).

Sur le plan mental, les pensées s’espacent peu à peu… jusqu’à disparaître totalement : c’est l’état de méditation, où la conscience est fixe et totale (« Yogacitta vritti nirodhah » c’est-à-dire « le yoga est la cessation des fluctuations du mental », nous enseigne le deuxième des 196 sutras de Patanjali, rédigés il y a quelque 2000 ans). Dans cet état, observateur, objet observé et acte d’observation ne font plus qu’un. Mais avant d’en arriver là, le flux mental se ralentit, s’allège, s’éloigne. Le pratiquant améliore ses capacités de discernement, augmente son niveau de concentration, quelle que soient ses activités quotidiennes. Et surtout… il commence à expérimenter le lâcher-prise !

Le hatha-yoga enseigné à PARDES YOGA

De même qu’il existe plusieurs voies pour arriver au yoga, c’est-à-dire à cet état d’union décrit plus haut – même s’il est impossible de décrire un tel état, qui ne peut être que vécu –, il existe plusieurs « écoles » de hatha-yoga.

Le hatha-yoga enseigné au sein de PARDES YOGA est «  laïc, tantrique et scientifique », selon les propres termes de Swami Satyananda Saraswati, le fondateur de la Bihar School of Yoga. Laïque, car il n’y est absolument pas question d’une quelconque référence religieuse. Tantrique, car il ne cherche pas à s’abstraire des réalités quotidiennes, mais au contraire les utilise pour les transcender et ensuite mieux s’y incarner (rappelons que le terme « tantrique », généralement très mal interprété en Occident, vient de la contraction des deux termes sanscrits « tanoti » et « trayati », qui signifient respectivement expansion – de la conscience – et libération – de l’énergie). Scientifique enfin, car il induit des phénomènes parfaitement observables et mesurables. Ce que l’on fait d’ailleurs de mieux en mieux grâce à l’affinement constant des outils scientifiques.

Les cours collectifs de hatha-yoga sont dispensés au 5 rue des Grands Champs les lundis, et Passage Bannier (accès par le 4 rue des Minimes) les jeudis, dans le centre-ville d’Orléans.

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